jeudi 9 janvier 2014

Les Marquises

 Nous nous sommes levés à 3h30 pour pouvoir aller prendre notre avion ce mardi 18 décembre. depuis l'aéroport de Faa'a. Direction Nuku Hiva, 3 h de vol, c'est long, c'est loin. Salomé pendant le parcours s'amuse avec un mini bout de pâte à modeler. Le résultat n'est pas mal, quelle artiste!

Nous sommes attendus à l'aéroport par Alvane de la pension Koku'u. Il nous faut traverser l'ile pour rejoindre  Taiohae, Nuku Hiva est la deuxième ile de Polynésie par sa grandeur, les routes sont cimentées depuis quelques mois seulement mais ça prend quand même plus d'une heure. Sur la route nous nous rendons compte que les paysages sont très différents de ceux de Tahiti. Cela nous fait plus penser à la Nouvelle Zélande pour ce qui concerne l'intérieur de l'ile, le plateau de Toovi. 
 
Après avoir laissé nos affaires à la pension, Alvane nous dépose sur le quai de Taiohae pour que nous puissions nous restaurer. Nous poursuivons la journée par une petite visite du village qui est bien calme. En effet une grande partie de la population est à Ua Huka pour le mini festival qui s'y déroule pour 3 jours. Nous visitons la basilique, le site archéologique qui se trouve sur le front de mer, c'est sympa et joli.
 
 


Taiohae


au site archéologique
Nous rentrons chez Alvane, faisons la connaissance de Claudine, sa femme. Tous les deux sont très sympathiques. Deux de leurs trois enfants sont là, Mo'u le garçon et Hine ( souvent appelée Alvarina) la petite fille. Nous passons une agréable soirée, comme toutes celles que nous passerons dans cette pension.

Le lendemain, Alvane nous dépose, à l'entrée du chemin qui mène à la sentinelle. Nous marchons jusqu'au bout des rochers qui nous font terriblement penser à la Bretagne.





Tant qu'à faire, en rentrant nous mangeons des crêpes, sur les quais (pas d'enthousiasme débordant, c'étaient pas des blé noir, quand même!). Nous faisons la connaissance de Bruce et Marlène, qui nous proposent de les accompagner jusqu'à la Baie Colette. Fabrice et moi partons donc contents de pouvoir faire une nouvelle petite promenade. Nos nouveaux amis sont sympas, il se trouve que nous avons des amis en commun. La Baie Colette est très jolie mais nous sommes obsédés par les nonos, ces horribles moustiques minuscules quasi invisibles dont la cuisante morsure peut se faire ressentir pendant 15 jours.
 


Le troisième jour, Alvane nous emmène pour Anaho, belle plage à proximité du village d'Atiheu, village qui fut un temps le lieu de résidence de Robert Louis Stevenson himself! Quand on voit le village on comprend pourquoi. C'est vraiment très joli. C'est calme ! Alvane ayant oublié nos casse croûtes dans le congélateur nous déjeunons le midi de saucisses "apéro" et de Sao. Wahou le délice!

On s'en fiche un peu en fait, c'est beau, le temps est avec nous et les chevaux qui passent de temps en temps sur la plage viennent ajouter à la magie des lieux.
 

 

 
 
 

 







Sur la route du retour nous nous arrêtons au site archéologique qui se trouve non loin d'Atiheu. Les banians sont immenses et le site est très grand et instructif. Malheureusement c'est plein de nonos noirs qui nous attaquent à qui mieux mieux.




Le lendemain les enfants sont un peu fatigués de marcher avec leur parents, du coup nous partons Fabrice et moi faire un tour au site archéologique de Taiohae. C'est une fois de plus très beau, il n'y a pas ces affreux nonos. Comme nous avons avec nous les casse croute oubliés la veille, nous prenons tout notre temps. Alors que nous nous apprêtons à partir, nous croisons les enfants. Ils visitent le site avec nous. Un fromager se délaissant de ses gousses de kapok nous jouons avec, on dirait qu'il neige.

 
 

Nous sommes une seconde fois sur le chemin du retour quand nous croisons, Raphael, un ami sculpteur de Fabrice. Nous remontons au site avec lui car il nous propose de nous raconter la légende de la création des Marquises la légende ici et un bâtiment est fort utile pour les explications. Raphael est un conteur exceptionnel qui ne ménage ni sa voix ni ses effets. Avec ses tatouages et son collier de dents de cochon, il nous embarque dans son monde. Nous rentrons à la pension heureux et avec de belles images plein la tête.



Le lendemain nous partons en rando en direction de la cascade de Hakaui. Des amis de la pension sont avec nous. Eric, le guide nous amène en bateau puis nous marchons dans la vallée.




La cascade est belle mais visible de loin seulement. Contrairement à ce qui est raconté ici ou là ce n'est pas la 4ième mondiale par sa taille mais la 213 ième. Il n'empêche qu'elle est belle et que la rando pour s'y rendre est fort sympathique.
 
 
 Quand nous revenons au village après une journée de marche (et de course pour Thierry et Fabrice qui sont rentrés en courant par les crêtes plutôt que de prendre le bateau) le groupe de danse qui s'est produit à Ua Huka donne un spectacle. C'est magnifique et plein d'émotion. Je vous invite à aller voir sur le net les danses marquisiennes. 



 
 Bon, je ne sais plus trop ce qu'on a fait ensuite à Nuku Hiva, j'ai oublié de parler de la partie de pêche avec Céline, la Mamie de Mo'u, de la discussion passionnante que nous avons eu avec elle, des autres rencontres mais tant pis je passe à la partie Ua Pou.
 
Ua Pou est beaucoup plus petite que Nuku Hiva et s'il y a une chose dont on s'apreçoit immédiatement, avant même de poser un pied sur le sol, c'est que sa piste d'atterrissage est construite de la même façon que les pistes de haute montagne. En clair, bien que les portes qui donnent sur la cabine de pilotage soient ouvertes, la piste n'apparait qu'au dernier moment  (le moment où on se dit qu'on va se prendre la falaise qui est juste là en face de nous) et est très courte. Comme elle est en pente cela freine l'avion qui finalement nous permet d'arriver sains et sauf à Ua Pou. Nous avons été accueillis par Dora, qui sur le chemin ( la piste disons) nous a raconté l'histoire des deux amants qui faisant le tour de l'île donnèrent un nom à chaque lieu. Arrivés "en ville" nous sommes allés faire un tour pour voir les stands des artisans qui profitaient de l'Aranui  pour faire des affaires.
 
Puis nous nous sommes installés dans notre bungalow, avons fait la connaissance de Fara, le mari de Dora. Comme c'était le 24 décembre, nous nous sommes préparés pour aller à la messe. Nous sommes arrivés un peu en retard dans l'espoir de trouver une petite place dans le fond de l'église qui nous permettrait de nous échapper discrètement si cela nous semblait trop long, d'autant que je ne me sentais pas bien depuis le milieu de la journée. Pas de bol, un homme était posté à l'entrée et nous a placé quasiment au milieu. Le temps de quelques chants et d'admirer l'église qui était magnifiquement décorée, me voilà prête à m'évanouir, il nous faut sortir. Pour la discrétion c'est raté!
 
Nous sommes rentrés, j'ai fait un somme puis j'ai rejoins nos hôtes pour le repas de Noël qui était très appétissant mais auquel je n'ai guère fait honneur. Dans la nuit ce sont Fabrice puis Salomé, le lendemain qui ont été malades.
Le lendemain nous étions conviés à passer Noël dans la famille de Fara. C'était sympathique.
 
Dora a des tas d'histoires à raconter, son grand père à quitté la France en 1936 et le père de Dora a raconté cette épopée familiale dans un livre : lien pour le livre
 


Le surlendemain nous avions prévu de faire la traversière à pieds. C'était très beau mais de vilains nuages nous cachaient la cimes des pics.

Une belle cascade à l'arrivée nous récompensait de nos efforts. Efforts encore plus récompensés par le repas chez Ti'piero c'était hummmmm! Excellent!
 
Fara nous attendait à la fin de notre repas. C'est sur le chemin du retour que le ciel s'est dégagé et que nous avons pu admirer les fameux pics.
la Baie des Requins




Était-ce le lendemain? On va dire que oui. Toujours est-il que Dora et Fara nous ont invité au mariage du neveu de Dora. En fait il y avait deux mariages simultanés. Il y avait pas loin de 800 personnes présentes! Et les mariés qui se tenaient à l'entrée de la salle afin de saluer tout le monde et recevoir les présents, les pauvres!!! Les cadeaux n'ont pas été ouverts mais mis dans les sacs poubelles puis chargés dans les bennes des 4x4.

combien de cadeaux en triple ou quadruple?
 Après cette journée, il y en eu d'autres durant lesquelles nous nous sommes promenés, mais pas beaucoup en fait. Et puis il a bien fallu reprendre le petit zinc qui nous a ramenés à Nuku Hiva et un autre avion pour Papeete. A Papeete, nous avons retrouvé notre voiture, nous avons conduits jusqu'à la maison et là je me suis aperçue que j'avais perdu les clefs. Mais ça c'est une autre histoire...